Troubles alimentaires : l’importance de la prise en charge

L’anorexie et la boulimie sont des troubles plutôt communs, surtout chez les adolescentes et les jeunes femmes. Heureusement, il y a des moyens de s’en sortir.  

Les troubles de l’alimentation : un survol

Dans une société qui met l’emphase sur l’image corporelle, il n’est pas étonnant de constater une recrudescence des troubles alimentaires, surtout chez les adolescentes et les jeunes femmes adultes. Parmi les divers types, l’anorexie et la boulimie sont sans doute les mieux connus, surtout chez les adolescentes et les jeunes femmes. Heureusement, il y a des moyens de s’en sortir. 

L’anorexie se caractérise par une perception déformée de l’image corporelle, associée à une crainte excessive de prendre du poids. La personne atteinte se tournera donc vers la privation alimentaire en pratiquant le jeûne. Cela mènera à un état de dénutrition et de maigreur, ainsi qu’à d’autres problèmes de santé.

L’anorexie s’accompagne souvent d’autres troubles psychologiques ou psychiatriques, notamment des dépendances, l’anxiété, la dépression ou des troubles de la personnalité. Elle peut entraîner des conséquences graves, parfois tragiques. On estime qu’entre 5 et 20 % des victimes décèdent des suites de l’anorexie ou par suicide.

La boulimie, quant à elle, se caractérise par des épisodes de compulsion alimentaire où la victime ingère de la nourriture de façon excessive et frénétique sans éprouver de plaisir, de satisfaction ni de sensation de satiété. Après de tels épisodes, elle adoptera un comportement d’expulsion volontaire pour compenser : vomissements provoqués, usage de laxatifs, purgatifs ou lavements, etc. Le jeûne et l’exercice physique abusif font souvent aussi partie du tableau.

 

Les causes des troubles alimentaires

Pour le moment, les causes et facteurs de risque des troubles alimentaires ne sont pas parfaitement connus, mais on croit que leur origine est fort probablement multifactorielle. Ainsi, des facteurs biologiques, héréditaires, psychosociaux, familiaux et environnementaux peuvent contribuer au développement de tels troubles. Une faible estime de soi ou des problèmes personnels majeurs (ex. : deuil, rupture amoureuse, abus ou traumatismes) sont souvent pointés du doigt.

Pour bien prendre en charge la maladie, il faut tenter d’identifier les facteurs contributifs ou aggravants afin d’adapter les mesures d’intervention en conséquence.

 

La prise en charge d’un trouble alimentaire

Le principe « le plus tôt sera le mieux » s’applique fort bien à la prise en charge d’un trouble alimentaire. Une détection précoce et l’adoption rapide de mesures de soutien et de traitement sont primordiales pour mettre la personne sur le chemin de la guérison. En effet, cela favorise le pronostic tout en diminuant les risques de chronicité et de complications. Il importe donc de voir un médecin rapidement pour qu’un diagnostic puisse être posé, puis une démarche, entreprise.

Il n’existe pas un seul plan de traitement, une seule formule susceptible de résoudre la situation. La gestion d’un trouble alimentaire est un processus complexe (et souvent long) qui doit tenir compte de plusieurs facteurs et qui requiert l’expertise de professionnels de la santé compétents en la matière. L’un des défis réside dans le déni de la maladie et la résistance au traitement, des phénomènes communs.

Les objectifs du traitement sont les suivants :

  • normalisation du poids (surtout dans les cas d’anorexie);
  • traitement de la souffrance émotionnelle et mentale;
  • correction des comportements alimentaires déviants;
  • minimisation des impacts à court, moyen et long termes;
  • retour à une vie normale.

Ces objectifs pourront être atteints grâce à diverses mesures prévues dans un plan de traitement bien établi. En voici quelques exemples.

Soins médicaux

Il n’est pas rare, dans les cas très graves d’anorexie, qu’une hospitalisation et des soins médicaux intensifs soient requis. Parfois, la survie de la personne en dépend. Le transport ambulancier peut être nécessaire. Une fois l’état de la personne stabilisé, une démarche multidimensionnelle de rétablissement peut être entreprise.

Soutien nutritionnel

La supplémentation en divers nutriments s’avère souvent nécessaire pour pallier aux carences et rétablir l’état de santé de la personne. La participation d’une diététiste au plan de traitement est primordiale, et ce à court, moyen et long termes. Une fois l’équilibre nutritionnel rétabli, un plan doit être élaboré pour assurer que les besoins alimentaires demeurent comblés et pour que de nouvelles habitudes soient développées.

Psychothérapie

La psychothérapie représente un aspect important de la prise en charge. On a souvent recours à la thérapie cognitivo-comportementale, une approche ayant fait ses preuves pour combattre les troubles alimentaires. Il est parfois opportun d’entreprendre une thérapie familiale, surtout lorsque la victime est un enfant ou un adolescent.

Médication

La prise de certains médicaments peut aider les personnes anorexiques ou boulimiques. Il peut s’agir d’antipsychotiques, d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques employés dans le traitement d’autres troubles de santé mentale. Le recours à la médication ne devrait pas être envisagé en premier recours; il vise plutôt à compléter les autres mesures lorsque nécessaire.  

Groupes de soutien

Les groupes de thérapie et de soutien sont bénéfiques pour le processus de guérison. Il s’agit de ressources complémentaires à la thérapie individuelle ou familiale qui permettent à la victime de partager son vécu et de bénéficier de l’expérience d’autres personnes, et ce dans un climat teinté de confiance, de respect et d’entraide.

Soutien de l’entourage

Le rôle de l’entourage est capital pour arriver à maîtriser l’anorexie ou la boulimie. Il peut être difficile d’accompagner un être aimé qui souffre d’un trouble alimentaire. Comprendre cette réalité et composer avec elle peut exiger de bénéficier soi-même de soutien. Le fait d’être bien informé sur la maladie, son traitement et les ressources disponibles peut aider. Pour plus d’information à ce sujet, lisez le texte « Anorexie et boulimie :  comment les reconnaître chez un proche »

Certes, le combat contre l’anorexie et la boulimie en est un de taille, mais de nos jours, il est possible d’en sortir vainqueur. L’union fait la force; voilà pourquoi il faut partir à la découverte d’alliés et de stratégies gagnantes.

Pour plus d’information sur le traitement des troubles alimentaires, n’hésitez pas à consulter votre pharmacien.

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