Le virus du papillome humain (VPH) contribue au développement de condylomes et de certains cancers. Se protéger du virus, c’est se prémunir contre ces maladies.
Un virus aux allures inoffensives
La plupart des personnes aux prises avec une infection causée par le VPH ne ressentent aucun symptôme particulier. Dans la plupart des cas, l’infection part d’elle-même dans un délai de moins de deux ans et, souvent, sans traitement. Cependant, l’infection persiste chez 10 à 20 % des personnes environ. Dans une telle situation, les risques de souffrir de certaines maladies, comme le cancer du col de l’utérus, de la vulve ou du vagin, les condylomes, le cancer de l’anus ou du pénis augmentent.
Moins fréquemment, l’infection persistante due au VPH peut également causer d’autres types de cancer. Il peut s’écouler de nombreuses années entre la transmission du virus et l’apparition de cellules précancéreuses ou cancéreuses.
Mesures préventives
Voici quelques suggestions de mesures à prendre pour aider à se protéger contre le VPH :
- Utilisez un condom lors des relations sexuelles.
Le port du condom n’élimine pas totalement le risque de contracter le virus, car il ne couvre pas nécessairement toutes les zones de peau en contact. Cependant, le fait de le porter peut réduire le risque de contracter le VPH. - Limitez le nombre de vos partenaires sexuels.
Le risque de contracter le VPH augmente avec le nombre de partenaires sexuels. - Envisagez de vous faire vacciner contre le VPH. Il s’agit de loin de la mesure la plus efficace pour éviter de contracter l’infection et d’en subir les conséquences.
Le vaccin contre le VPH
Il existe sur le marché un vaccin capable de prévenir l’infection reliée aux types de VPH les plus fréquemment associés au développement de maladies comme les verrues génitales, les cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus. Deux vaccins sont commercialement disponibles au Canada : un qui protège contre les souches de type 16 et 18 seulement, et l’autre contre les neuf types du VPH qui menacent le plus souvent la santé (6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58).
Le premier est indiqué chez les filles et les femmes de 9 à 45 ans pour prévenir le cancer du col de l’utérus. Le deuxième est indiqué chez les filles et les femmes de 9 à 45 ans pour prévenir les maladies les plus fréquemment associés aux neuf types de VPH mentionnés, incluant le cancer de l’utérus, de la vulve, du vagin et les condylomes. Ce dernier vaccin est également indiqué chez les garçons et les hommes de 9 à 26 ans, en vue de les protéger contre les verrues génitales et les lésions précancéreuses et cancéreuses de l’anus.
Plusieurs organisations faisant figure d’autorité en matière de santé publique, comme le Comité Consultatif national de l’immunisation (CCNI), se sont positionnées en faveur de l’usage du vaccin chez les populations susmentionnées. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien si vous êtes candidat à recevoir le vaccin. Il est fort possible que vous puissiez le recevoir à la pharmacie. Renseignez-vous sur ce service auprès d’un membre de l’équipe du laboratoire.
Notons que les vaccins ne traitent pas l’infection par le VPH ou les maladies causées par celle-ci, mais permettent de les prévenir. Ils ne protègent pas contre des maladies qui ne sont pas causées par le VPH, ni contre celles causées par des types de VPH différents de ceux particulièrement ciblés par le vaccin. Il importe que les candidats au vaccin respectent la posologie à la lettre et reçoivent la série entière d’injections (trois au total).
Pour plus de renseignements sur le vaccin contre le VPH et les mesures permettant de se prémunir contre ce virus ou de prévenir les conséquences médicales qui y sont associées, discutez avec votre médecin ou votre pharmacien. La décision de se faire vacciner ou non en est une très importante. Ne prenez aucun risque!