Cancer colorectal

êtes-vous à risque?

Le cancer colorectal est un cancer commun qu’on peut dépister, en vue de le traiter rapidement. Une prise en charge précoce augmente les chances de guérison.

Quelles parties du corps sont touchées?

Vous avez sûrement déjà entendu le terme « gros intestin ». Il s’agit de la partie terminale de l’appareil digestif. Ce dernier se présente comme un long tube ayant différents segments, les derniers étant le côlon, le rectum et le canal anal. Le rôle principal du gros intestin consiste à emmagasiner temporairement les résidus alimentaires après la digestion puis à les évacuer de l’organisme sous forme de selles.

Le cancer colorectal affecte la partie terminale du gros intestin, plus précisément le côlon ou le rectum.

 

Le cancer colorectal est-il fréquent?

Le cancer colorectal constitue la deuxième cause de décès par cancer au Canada. Il s’agit en outre du troisième cancer le plus fréquemment diagnostiqué. On estime qu’environ 1 homme sur 14 et 1 femme sur 18 auront un cancer colorectal au cours de leur vie.

Ce type de cancer survient davantage chez les gens âgés de plus de 50 ans, et le risque d’en être atteint s’accroît avec l’âge.

 

Quels sont les facteurs de risque?

Certains individus sont davantage à risque de développer un cancer colorectal. Voici quelques exemples de facteurs de risque connus :

  • antécédents familiaux de cancer colorectal;
  • maladie inflammatoire de l’intestin (ex. : maladie de Crohn ou colite ulcéreuse);
  • polypes intestinaux ou rectaux;
  • surconsommation d’alcool;
  • tabagisme;
  • inactivité physique;
  • obésité;
  • alimentation riche en viande rouge ou en viandes transformées;
  • alimentation pauvre en fibres;
  • etc.

Il est intéressant de noter qu’une modification des habitudes de vie peut donc contribuer à la réduction du risque de cancer colorectal.

Autre fait important : une personne peut avoir un cancer colorectal même en l’absence de tout facteur de risque!

 

Comment savoir qu’on est atteint d’un cancer colorectal?

Souvent « silencieux » à ses premiers stades, le cancer colorectal peut progresser et se manifester par divers signes et symptômes. En voici quelques exemples : 

  • maux de ventre;
  • ballonnements ou flatulences;
  • modifications de la quantité, de la fréquence ou de l’apparence des selles;
  • présence de sang dans les selles;
  • selles noires ou colorées;
  • fatigue ou faiblesse;
  • perte de poids;
  • anémie;
  • etc.

Le cancer colorectal peut être diagnostiqué à l’aide de différentes méthodes, dont la plus connue est la coloscopie. Cette procédure consiste à insérer par voie rectale un tube muni d’une caméra qui permet d’examiner l’intérieur du côlon et de détecter la présence d’anomalies, comme des polypes ou des lésions anormales.

Pendant la coloscopie, il est possible de faire une biopsie, c’est-à-dire de prélever des tissus sur la paroi intestinale ou rectale en vue de les analyser.

 

Peut-on dépister le cancer colorectal en l’absence de signes ou de symptômes?

Il existe différents tests de dépistage du cancer colorectal. Le dépistage a pour but de détecter un tel cancer de façon précoce pour pouvoir le traiter rapidement. Au Québec, passé l’âge de 50 ans, il est recommandé de passer un test qui comporte une analyse des selles tous les 2 ans.

Ce test simple s’appelle le test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi ou « test FIT »). Il consiste à détecter la présence de sang dans les selles en quantité invisible à l’œil nu. Il doit être prescrit par un professionnel de la santé habilité, comme un médecin. Le résultat de ce test ne permet pas de confirmer un diagnostic, mais plutôt de savoir s’il convient de passer un autre examen, comme la coloscopie.

Pour les gens particulièrement à risque, les mesures de dépistage doivent être envisagées avant 50 ans. C’est le médecin qui détermine la méthode de dépistage et la fréquence appropriées en fonction de la situation spécifique de la personne.

Demandez à votre médecin de vous renseigner sur les mesures de dépistage et demandez-lui si vous devriez passer certains tests, compte tenu de l’évaluation de votre risque personnel.

 

Comment le cancer colorectal évolue-t-il?

Habituellement, le cancer colorectal progresse lentement et de manière plutôt prévisible. Une personne peut en être atteinte pendant des années sans le savoir, surtout si elle n’a pas de symptômes.

Les chances de guérison sont accrues lorsqu’il est diagnostiqué à un stade peu avancé, d’où l’importance d’un dépistage précoce. Le traitement est d’autant plus efficace si la maladie ne s’est pas propagée à l’extérieur du côlon.

 

Existe-t-il des traitements curatifs?

Le traitement du cancer colorectal peut comporter diverses mesures, dont les suivantes :

  • la chirurgie;
  • la chimiothérapie;
  • la radiothérapie;
  • une thérapie ciblée (ex. : anticorps monoclonaux).

Le plan de traitement dépend de plusieurs facteurs : l’âge, les antécédents médicaux et l’état de santé de la personne; le type, l’emplacement, le stade et l’étendue du cancer; la présence de métastases; etc. Il fait appel à l’expertise d’une équipe de soins spécialisée dans la prise en charge médicale de ce type de cancer.

Pour toute question liée à la santé, votre pharmacien est toujours là pour vous aider!

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