Mieux comprendre le syndrome prémenstruel (SPM)

Le syndrome prémenstruel (SPM) fait jaser bien des femmes… et des hommes. Parlons-en donc pour clarifier les choses à ce sujet. 

Le syndrome prémenstruel : mythe ou réalité?

Le syndrome prémenstruel, que l’on désigne souvent par son abréviation « SPM », a parfois bien mauvaise presse. L’expression populaire « être en SPM » n’a souvent rien de bien élogieux. Elle fait habituellement référence à une femme chez qui on observe de l’irritabilité, des fluctuations de l’humeur ou une fragilité émotionnelle, par exemple. Tandis que certaines personnes en subissent les inconvénients de façon cyclique, d’autres doutent de son existence même.

Le SPM n’a pourtant rien d’un mythe. Précisons qu’il ne s’agit pas d’une maladie à proprement parler, mais plutôt d’un ensemble de symptômes se manifestant à une certaine période du cycle menstruel chez des femmes prédisposées. Ainsi, c’est plus précisément lors de la phase lutéale (entre l’ovulation et le début des menstruations) qu’elles en subissent les inconvénients. Voilà pourquoi on dit souvent du SPM qu’il annonce la venue imminente des menstruations.

On désigne la forme plus sévère du SPM par le terme « trouble dysphorique menstruel ».

Comment se manifeste le SPM?

Chaque femme est unique et peut ressentir une variété de symptômes liés au SPM, tels que les suivants :

  • fatigue;
  • baisse d’énergie;
  • tristesse et crises de larmes;
  • sautes d’humeur et accès de colère;
  • anxiété ou inquiétude excessive;
  • sentiment de découragement;
  • irritabilité ou agressivité;
  • difficultés de concentration;
  • gonflement ou sensibilité des seins;
  • insomnie ou hypersomnie (dormir trop);
  • maux de tête;
  • faim accrue ou rages alimentaires;
  • sensation de ballonnement.  

Les symptômes peuvent varier d’un cycle à l’autre, et leur durée varie habituellement entre 5 et 14 jours. Le plus souvent, ils s’estompent durant les menstruations. Ils sont parfois légers et n’influencent pas vraiment le fonctionnement de la femme. Dans d’autres cas, ils perturbent les activités quotidiennes et les relations interpersonnelles.

Comment sait-on qu’on souffre de SPM?

Pour le moment, on ne sait pas exactement pourquoi certaines femmes souffrent de SPM et d’autres non. Cela dit, il semble y avoir un lien assez clair avec les modifications hormonales cycliques.

Il n’existe pas de test médical permettant de diagnostiquer le SPM. Le médecin basera d’abord son évaluation sur la description des symptômes. Il importe d’obtenir un diagnostic, car les symptômes peuvent être attribuables à d’autres états ou problèmes de santé (dépression, trouble anxieux, syndrome d’épuisement professionnel, périménopause, etc.) avec lesquels le SPM est parfois confondu.

Afin de faciliter son évaluation, le médecin demande parfois à la personne de tenir un journal décrivant les symptômes, et ce sur plusieurs cycles menstruels.

Que peut-on faire pour réduire les symptômes de SPM?

Puisqu’il ne s’agit pas d’une maladie, il n’est pas possible de « se guérir » du SPM. On peut par contre amoindrir ses manifestations par différents moyens, dont des modifications aux habitudes de vie.

  • Pratiquez régulièrement une activité aérobie telle que la marche, la course, la natation ou le vélo.
  • Adoptez une diète saine et équilibrée. Limitez votre consommation d’aliments et de boissons riches en sucre, en sel, en caféine et en alcool.
  • Dormez suffisamment.
  • Apprenez à mieux maîtriser le stress.
  • Familiarisez-vous avec une technique de relaxation (yoga, méditation, visualisation, respiration profonde, etc.).
  • Rencontrez un spécialiste pouvant vous aider à mieux gérer certains des symptômes que vous éprouvez, comme un psychologue.

Chez certaines femmes, on envisagera le recours à la médication pour mieux maîtriser les symptômes et améliorer le niveau de bien-être et de qualité de vie. Le choix de la médication reposera sur la nature et l’intensité des symptômes, entre autres facteurs. Puisque plusieurs symptômes peuvent se manifester, on envisagera différents types de traitements :

  • hormonal (ex. : contraceptif oral);
  • antidépresseur;
  • anxiolytique;
  • sédatif;
  • analgésique;
  • etc.

Pour les femmes qui souhaitent se tourner vers des suppléments de vitamines et de minéraux ou des produits de santé naturels, soulignons l’importance de toujours consulter un pharmacien avant prendre un tel produit. Il pourra vous renseigner sur son efficacité et ses bienfaits (s’il y a lieu), ses mises en garde et précautions, ses interactions, ses effets secondaires et sa posologie.

Si vous croyez souffrir du SPM, parlez-en avec votre médecin et votre pharmacien. Ils pourront vous aider à trouver des solutions pour atténuer son impact sur votre vie. Chaque femme aspire à un mieux-être durable, et mérite toute l’aide nécessaire pour y arriver!

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