Alcool et grossesse : un couple incompatible

Vous êtes enceinte ou vous souhaitez le devenir? Vos habitudes en matière de consommation d’alcool devront probablement être remises en question.

Le développement du fœtus

Comme vous le savez si bien, la grossesse engendre une multitude de changements dans le corps de la femme. Un des plus importants, sans pour autant être le plus apparent, est le développement du placenta. Le placenta est un organe qui remplit trois fonctions primordiales pour le bébé :

  • Il permet l’apport d’éléments nutritifs et d’oxygène au fœtus à partir du sang de la mère.
  • Il sécrète des hormones.
  • Il protège le bébé de certains virus, bactéries et médicaments.

Toutefois, le placenta ne filtre pas l’alcool présent dans le sang de la mère. Le bébé est ainsi exposé à la même quantité d’alcool que cette dernière. En outre, l’élimination de l’alcool est plus lente chez le fœtus que chez la femme enceinte, de sorte que l’enfant à naître est exposé plus longtemps que sa mère à l’alcool. Enfin, l’alcool est considéré comme un agent tératogène, c’est-à-dire qu’il peut provoquer des malformations au niveau des organes, des membres et des tissus du bébé. Il y a là matière à réflexion, n’est-ce pas?

La consommation d’alcool et ses risques

La consommation d’alcool présente un risque de séquelles pour le fœtus, mais elle peut aussi compromettre le bon déroulement de la grossesse. Ainsi, le fait de boire pendant la grossesse augmente le risque de :

  • fausse couche;
  • naissance prématurée;
  • décès du bébé avant la naissance.

Chez l’enfant à naître, les risques que présente l’exposition à l’alcool augmentent parallèlement à la quantité ingérée par la mère et à la fréquence de la consommation. Les femmes enceintes qui consomment de l’alcool de façon importante risquent de donner naissance à des enfants atteints de l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale (ETCAF). Néanmoins, ce type de problème ne touche pas tous les enfants dont les mères ont consommé de l’alcool durant la grossesse. L’ETCAF affecte environ 1 % de la population canadienne, et les enfants qui en souffrent peuvent avoir :

  • un retard de croissance (poids, taille, circonférence de la tête);
  • des malformations physiques, surtout au niveau de la figure;
  • des problèmes de langage, d’apprentissage, d’attention, de mémoire, de jugement;
  • un déficit intellectuel;
  • des difficultés sur le plan social;
  • des troubles de comportement.

Étant donné que l’exposition du fœtus à l’alcool constitue l’une des principales causes évitables de retard de développement chez l’enfant, s’abstenir de consommer de l’alcool pendant la grossesse est sans contredit la meilleure conduite à adopter. Les femmes qui désirent concevoir un enfant sont également invitées à réévaluer leur consommation d’alcool le plus tôt possible.

Une consommation d’alcool sécuritaire?

Il n’existe aucune donnée scientifique sur une consommation d’alcool qui pourrait être jugée entièrement sécuritaire pour le bébé. Dans ce contexte de zone grise, il est donc recommandé de ne pas boire de l’alcool pendant la grossesse.

Plusieurs organes se développent en même temps dès la cinquième semaine de grossesse et tout au long de celle-ci. Le cerveau du bébé est particulièrement sensible aux effets de l’alcool tout au long de son développement. L’alcool devrait donc être évité tout au long de la grossesse. À quantité égale, tous les types d’alcool (bière, vin, cidre, spiritueux) exercent les mêmes effets sur le devenir du bébé.

Comment y arriver?

Vous avez pris la sage décision de cesser la consommation d’alcool durant votre grossesse? Très bien! Voici quelques trucs qui pourront vous aider à vous y tenir.

  • Pratiquez de nouvelles techniques de relaxation (yoga, méditation) si votre consommation d’alcool sert à soulager votre stress.
  • Adoptez de saines habitudes alimentaires. Sachez que les boissons alcoolisées utilisées en cuisson ne sont pas nuisibles puisque l’alcool s’évapore lorsqu’il est porté à ébullition.
  • Entourez-vous de personnes qui appuient votre décision et résistez à la pression sociale.
  • Ayez toujours une provision de boissons non alcoolisées (moût de pommes, eau gazéifiée aromatisée, boisson gazeuse, limonade, jus de fruits).
  • Essayez les nombreuses recettes de cocktails sans alcool disponibles sur Internet.
  • Privilégiez les lieux de rencontre où l’alcool n’est pas au centre des activités, notamment votre domicile ou un café.
  • Rappelez-vous le caractère temporaire de cette mesure.

De nombreux conseils sont prodigués aux futures mamans. Malgré cette avalanche d’informations qui peut facilement engendrer un certain stress, considérez votre grossesse comme une occasion privilégiée de prendre soin de vous et de votre enfant. Référez-vous à des références fiables comme Éduc’alcool ou l’INSPQ pour en apprendre davantage. L’apport des futurs papas est également primordial. Demandez à votre conjoint de vous soutenir dans votre décision de ne pas boire d’alcool; vous pourriez peut-être même le mettre au défi d’emboîter le pas.

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Alcool et grossesse : un couple incompatible

Vous êtes enceinte depuis quelques semaines et, déjà, des changements dans votre mode de vie s’imposent. Vos habitudes en matière de consommation d’alcool devront également être remises en question puisqu’elles seront désormais intimement liées au développement de votre enfant à naître.
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